Finition de façade avec plaquettes de pierre ou carreaux

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Habiller une façade de plaquettes de pierre de taille ou de carreaux peut donner à un projet une présence très caractéristique et un aspect unique. Comment appliquer ces plaquettes ou carreaux sur de l'isolation?

Plaquettes de pierre ou carreaux sur isolation

À l’heure actuelle, beaucoup de façades sont isolées par l’extérieur, aussi bien les constructions neuves que les rénovations. Le collage de plaquettes de pierre ou de carreaux sur la couche d’isolation est par conséquent en pleine évolution. Il ne s’agit pas tant de donner un look unique à la façade, que de profiter d’avantages techniques et énergétiques. Dans beaucoup de cas, des plaquettes de brique sont utilisées pour obtenir le même effet qu’une façade en briques traditionnelles. Presque toutes les pierres de façade sont disponibles sous forme de plaquettes de pierre.

Dans les constructions neuves, l’épaisseur totale de la façade peut être limitée. Il en va de même des murs des fondations, étant donné que la “façade extérieure” est portée par le mur porteur et non pas par la fondation.

Pour les rénovations, la solution est intéressante par la valorisation esthétique aussi bien qu’énergétique du bâtiment que cette technique apporte.

Le système, composé d’isolation thermique, éventuellement de mortier d’armature et d’un revêtement collé (et jointoyé), est unique par l’absence de vide d’air, qui dans la méthode traditionnelle forme une interruption capillaire et draine l’eau que la pluie battante introduit dans le mur extérieur.

Les systèmes préfabriqués qui combinent isolation et habillage ne sont pas les seuls à connaître une croissance fulgurante. Cela vaut aussi pour les habillages à coller sur le chantier. Leur succès est dû au risque plus limité de détachement et de chute. Le collage s’effectue sur une isolation adaptée ou sur un système d’enduit extérieur sur isolation (ITE), dans quel cas un revêtement de façade dur est appliqué, plutôt qu’un enduit qui exige beaucoup d’entretien. Dans le cas d’un revêtement de façade dur, la couche de base est appliquée sur la plaque d’isolation avant le collage des plaquettes de pierre ou des carreaux, rendant le système imperméable.

Le mortier d’armature sert également à relier les panneaux afin d’éviter des fissures. Ci-dessous nous nous étendrons sur le collage des revêtements sur le chantier.

Collage

Un bon collage suppose une base bien préparée, c’est-à-dire une base sèche (ayant un pourcentage d’humidité de 1,5 au plus) et suffisamment lisse. Étant donné qu’il existe toujours un risque de détachement et de chute, suite au

  1. Chargement mécanique : le chargement est influencé entre autres par l’âge et la hauteur du mur. Dans un mur récemment construit, de grandes contraintes de cisaillement entre labase et le revêtement se forment suite à la déformation. Le même phénomène s’amplifie selon la hauteur de la façade.
  2. Chargement physique : le chargement physique par exposition au gel, à l’humidité et aux différences de température

l’adhérence de revêtement minimale sur le chantier a été fixée à 0,4 N/mm². Idéalement, cette valeur est de 0,5 N/mm². Le choix de la colle joue par conséquent un grand rôle à cet égard. Le choix se portera de préférence sur un double collage afin de garantir un transfert de colle complet. Les autres facteurs à ne perdre de vue sont entre autres le « temps d’ouverture » du mortier-colle (une colle laissée trop longtemps « ouverte » peut créer de la peau sur les traits), d’autant plus que les conséquences d’un détachement peuvent être lourdes.

À également prendre en considération sont les caractéristiques du revêtement dur (par exemple sa résistance au gel). Il est fortement conseillé d’utiliser des plaquettes de pierre ou des carreaux ayant une valeur de réflexion de la lumière (LRV) de 20%, une absorption d’humidité de la partie supérieure de moins de 0,005% et de la partie inférieure de 0,3% au plus. Les carreaux doivent avoir un format de 900cm² au plus, une longueur maximale de 600 mm, un poids ne dépassant pas 25 kg/m², à moins de prévoir un ancrage mécanique supplémentaire.

Bien qu’il n’existe pas de règles en la matière, il est conseillé de diviser les grandes surfaces en zones de ± 3 m x 3 m séparées par des joints de mouvement, mastiqués par la suite par un joint élastique. ETAG 017, la réglementation européenne sur les systèmes préfabriqués, recommande cette manière de procéder.

Les plaquettes de pierre ou les carreaux peuvent être posés de toutes les façons possibles et appliqués dans des combinaisons de différentes tailles. Pour donner l’aspect d’une façade collée ou maçonnée à joints minces, les plaquettes de pierre peuvent être placées côte à côte avec un espace d’au moins 3 mm entre elles. Dans tel cas, les plaquettes ne sont pas jointoyées par la suite. Si le choix est porté sur une façade avec effet de maçonnerie traditionnelle, il faut prévoir un joint d’une largeur maximale de 5 à 20 mm. Pour éviter les efflorescences il est conseillé de laisser passer un jour entre le collage et le jointoyage. Le type de mortier de jointoyage à utiliser dépend du type de revêtement, plaquettes de pierre ou carreaux.

Points d'attention

Bien que la couche de base sert -entre autres- à garantir l’étanchéité à l’eau de pluie, ce revêtement fin et/ou capillaire tend à perdre sa capacité de tampon plus rapidement. Pour obtenir une façade pérenne, la conception et l’exécution des détails techniques sont par conséquent aussi importantes que dans le cas de figure d’un enduit sur isolation. Il est indiqué d’utiliser les détails d’exécution de ce dernier comme point de départ.

Plus d'informations...

Construction neuve, qui fait l’angle du Napoleonkaai et de la Kribbestraat dans le quartier ’t Eilandje recouvert avec la pierre naturelle Muretto Bianco de Stone

Description en détail de l'application des carreaux ou des plaquettes sur de l'isolation thermique par l'extérieur