Plus de confort grâce à moins de nuisances sonores

gezinnetje in leefruimte

La qualité d’un logement dépend fortement de la maitrise suffisante de l’environnement sonore : d’une part, les sons produits dans l’espace lui-même et, d’autre part, le bruit provenant de l’environnement ou des espaces voisins. 

Correction acoustique ou isolation acoustique

Une correction acoustique consiste à adapter l’environnement sonore produit au sein de la pièce elle-même à des besoins spécifiques à son utilisation (par exemple réduire le brouhaha perçue dans une cantine ou améliorer l’intelligibilité de la parole dans une salle de réunion).

L’isolation acoustique vise à protéger des bruits émanant de l’extérieur de la pièce considérée (par exemple le bruit du trafic routier en bas de chez vous ou celui du home-cinéma de votre voisin).

Chaque solution demande une approche spécifique et fait appel à des matériaux différents : un mur en béton offre par exemple un bon isolement acoustique mais aucune correction acoustique. Il suffit de penser à l’écho perçu quand, enfant, on traversait à vélo un tunnel en criant à tue-tête.

Type de bruit

Dans cet article, nous examinons le cas des sons provenant des espaces attenants. Il faut ici faire à nouveau une distinction entre bruit aérien et bruit de choc (ou d’impact), qui peuvent atteindre le local de réception soit directement (en fonction du matériau et de son épaisseur, le tout se mesurant en laboratoire), soit latéralement (via la structure de la construction et par conséquent seulement mesurable sur le terrain). 

- Bruit aérien

Le bruit aérien est causé par une source faisant vibrer directement l’air (conversation, radio,…). Les vibrations se propagent aux parois qui, à leur tour, font vibrer l’air dans les locaux attenants. La réduction d’un bruit direct est exprimée par la valeur de l’indice R (indice d’affaiblissement acoustique). Plus elle est élevée, meilleur est l’isolement.

La mesure terrain, intégrant notamment les transmissions de bruit latéral, se traduit quant à elle en indices R'(indice d’affaiblissement acoustique apparent) ou DnT (indice d’isolement acoustique). La différence entre ces 2 indices terrain trouve son origine dans le choix du calcul de normalisation visant à rendre les mesures indépendantes des conditions de tests.

- Bruit de choc

Le bruit de choc provient d’une source qui fait vibrer directement la paroi ou le plancher en l’impactant brièvement, vibrations qui se propagent ensuite dans les locaux voisins (bruit de pas, un objet qui tombe au sol, coup de marteaux, …).

Les indices Ln (niveau de pression de bruit de choc normalisé, mesure en laboratoire) et L'n ou L'nT (niveau de pression de bruit de choc normalisé ou standardisé, mesures sur le terrain) indiquent le niveau du bruit transmis suite à l’impact. Plus elles sont basses, meilleur est l’isolement. Pareillement, l’existence de 2 indices terrain trouve son origine dans le choix du calcul de normalisation visant à rendre les mesures indépendantes des conditions de tests.

Fréquences et indices

L’oreille humaine est sensible aux sons dans une fréquence allant de 20 à 20 000 Hz, la sensibilité maximale se situant aux fréquences de la parole 500 à 3000 Hertz.

Pour l’acoustique du bâtiment, les fréquences importantes se situent entre 100 et 3150 Hz, avec un intérêt grandissant pour élargir le spectre à 50 à 5000 Hz. Par conséquent, la mesure des indices évoqués ci-dessus se fait sur tout le spectre d’intérêt : 100-3150 Hz au minimum et si nécessaire 50-5000 Hz.

Afin d’extraire de ces indices dépendants de la fréquence, une valeur unique incluant la contribution de toutes les fréquences comprises dans le spectre de mesure, un calcul de pondération standardisé est opéré. Cette valeur unique W est reconnaissable à une lettre w indexée au nom de l’indice en question.

Grandeurs bruit de choc

Dans le cas d’un bruit de choc, on obtient les grandeurs suivantes :

  • Ln,w : lorsque la mesure est effectué en labo afin d’évaluer la performance intrinsèque du système sol
  • L'n,w : lorsque la mesure est effectué sur le terrain afin de garantir que le système sol, installé dans les conditions spécifiques au bâtiment en question, permet d’atteindre les exigences de la norme.
  • Les exigences pour l’isolement aux bruits de choc figurant dans la norme acoustique belge NBN S 01-400-1 sont basées sur le niveau pondéré du bruit de choc standardisé L'nT,w dont nous venons de parler. Sur cette base, le tableau ci-dessous regroupe les valeurs nécessaires pour un confort acoustique supérieur, exprimées en décibels, et celles, plus faibles, requises pour un confort acoustique normal

- Tableau : Exigences d'isolement aux bruits de choc entre locaux

Sur cette base, le tableau ci-dessous regroupe les valeurs nécessaires pour un confort acoustique supérieur, exprimées en décibels, et celles, plus faibles, requises pour un confort acoustique normal.

Local d'émission hors de l'habitation Local de réception dans l'habitation Confort acoustique normal Confort acoustique supérieurs
Tout type de local Tout type de local, sauf un local technique ou un hall d'entrée L'nT,w ≤ 58 dB L'nT,w ≤ 50 dB
Tout type de local, sauf une chambre à coucher Chambre à coucher L'nT,w ≤ 54 dB L'nT,w ≤ 50 dB
Chambre à coucher, cuisine, living et salle à mange Chambre à coucher --- L'nT,w ≤ 58 dB

 

- Lien mesure labo et mesure terrain

Il existe bien sûr un lien entre la mesure labo Ln,w et la mesure terrain L’nT,w. De manière générale, plus un système est performant intrinsèquement (en laboratoire donc), plus il le sera sur le terrain à conditions d’installations équivalentes et donc plus il sera en mesure d’atteindre les exigences de la norme. On s’appuie souvent sur son expérience pour faire le lien entre l’évaluation en laboratoire et la performance finale sur site. Pour plus précision, des outils de calculs acoustiques permettent de calculer la performance. 

Les indices de performances labo Ln,w et terrain L'nT,w dépendent donc principalement du même lots de paramètres :

  1. La nature du plancher porteur : Ici, c’est généralement la masse (par unité de surface) du plancher porteur qui est le paramètre principal : plus elle est élevée, meilleur est l’isolement aux bruits de choc.
  2. Le choix du système sol installé par-dessus le plancher porteur : Pour déterminer la performance acoustique d’un système sol, on se réfère généralement à la valeur pondérée en dB de l’indice ΔLw fournie par le fabricant : plus elle est élevée, meilleure est la performance du système en isolation des bruit de choc. De manière simplifiée, cette valeur ΔLw représente la réduction de bruit de choc qu’apporte le système sol au plancher porteur. 

Ce paramètre est représentatif du système sol dans son ensemble tel qu’il a été caractérisé par le fabricant de la première couche au-dessus du plancher porteur à la dernière couche. La moindre modification, suppression ou addition d’une couche de matériaux au système rendrait caduque la valeur de ΔLw mesurée.   

Ainsi, on obtiendra par exemple : 

  • une valeur Ln,w de 78 dB pour un plancher porteur nu composé d'une dalle de béton armé de 16 cm d'épaisseur 
  • une valeur Ln,w de 53 dB pour un plancher sol composé d'une chape flottante de 6 cm d'épaisseur posée sur une sous-couche en mousse de polyuréthanne recyclé de 1 cm d'épaisseur reposant sur le même plancher porteur en  dalle de béton armé de 16 cm d’épaisseur

En addition, la valeur L'nT,w va être influencer par un certain nombre de paramètres terrain :

  1. Le volume de l’espace dans lequel le son est perçu (local de réception) : les résultats seront moins bons dans un petit volume que dans un grand
  2. Les transmissions latérales : plus elles sont importantes, plus la performance terrain sera dégradée par rapport à la performance labo jusqu’une dégradation pondérée allant jusqu’à 6 dB. De manière générale, plus les parois latérales du bâtiment sont lourdes, moins il y a de risque d’introduire des transmissions latérales

Isolation acoustique sous carrelage

Comme expliqué précédemment, l’une des possibilités consiste à placer une isolation acoustique sous le carrelage des locaux supérieurs. L’avantage de ces systèmes se traduit par un risque limité de ponts acoustiques(comme la gêne occasionnée par des conduites d’eau chaude). Ces systèmes, apparentés à des systèmes flottants, reçoivent le carrelage en pose directe. Ils permettent donc de s’affranchir de la mise en œuvre d’une chape, ce qui outre le gain de temps, confère une épaisseur limitée. En rénovation, c’est en plus souvent la seule solution. 

Un système acoustique sous carrelage se compose d’une sous-couche acoustique en plaque, d’une colle pour fixer les plaque au plancher, de colle carrelage et enfin des carreaux (ces derniers font partis de la performance du système mais ils ne sont jamais fourni par le fabricant). 

Le choix des matériaux adéquat pour les colles et la sous-couche acoustique confère au système weber.sys impact une réduction de bruit de choc pondérée Lw = 20 dB (avec la totalité des carreaux standards). En comparaison aux systèmes de même catégorie, cette valeur rend ce système exceptionnel en termes de performances acoustiques.

A titre de comparaison, une diminution du niveau sonore de 

  • 1 dB est à peine perceptible par l’oreille humaine 
  • 3 dB est perceptible
  • 10 dB diminue de moitié la perception auditive

Les plaques de la sous-couche acoustique webersys impact, en fibres de polyester, ont une épaisseur limitée à 8 mm. Le système sol entier présente donc une épaisseur ne dépassant guère les 20 mm, carreaux de 7 – 8 mm compris. Une spécificité de la sous-couche acoustique webersys impact est son incompressibilité dans le temps, grâce à laquelle la performance acoustique reste durable dans le temps. Enfin, sa structure en bicouche permet d’assurer les performances acoustique tout en recevant le carrelage directement sans aucune défaillance dans la tenue mécanique des carreaux. 

Projet Rue d'Arquet à Namen

Le bureau d’architectes Bee architect à Namur aborde, grâce à son expérience avec des clients privés ainsi que publics, des domaines variés : le logement, l’enseignement, l’industrie… À côté de l’esthétique, ils consacrent beaucoup de temps à offrir du confort à leurs clients. Le choix des matériaux, l’organisation des espaces et l’optimalisation de la lumière et du bruit, sont des préoccupations constantes dans leurs activités journalières.

Architecte Geiger de Bee architect : ‘L’acoustique est en effet un élément primordial pour le confort de vie des logements que nous concevons. Nous y sommes particulièrement attentifs durant les phases de chantier qui sont souvent les plus délicates étant donné la rigueur dont doivent faire preuve les ouvriers lors de la mise en œuvre des matériaux pour éviter autant que possible les ponts acoustiques. Notons qu’il existe des normes auxquelles nous devons répondre ainsi que des exigences complémentaires qui sont propres à chaque maître d’ouvrage mais aussi à la destination des bâtiments que nous concevons. Chaque projet a donc son propre niveau de complexité.’

Pour leur projet dans la Rue d’Arquet à Namur, des anciens ateliers qui seront réaffectés en logements et une maison médicale, une approche radicale en termes d’acoustique était nécessaire vue la nouvelle affectation du bâtiment. Les hauteurs de plafonds assez importantes, comme ils existaient dans les ateliers, étaient moins appropriées dans le cadre de petits logements. C’est pourquoi une réorganisation de la structure du bâtiment a été faite. En concertation avec les maîtres d’ouvrage il a donc été décidé d’ajouter un niveau de manière à pouvoir réduire les hauteurs sous plafonds, augmenter le nombre de logements et offrir une mixité dans les surfaces de ceux-ci. Le projet comptabilise ainsi 4 appartements d’environ 70 m², 3 duplex d’environ 60 m² et 6 studios de 24 à 30 m². Les fondations ne permettant pas la pose d’un plancher en béton supplémentaire, on a opté pour des planchers en bois plus légers. Les logements étant destinés à la location, les maîtres d’ouvrage souhaitaient mettre un carrelage, qui serait posé sur des plaques OSB. Ils ont opté pour un carrelage imitation bois, facile d’entretien et quiconserve un aspect chaleureux.

Un faux plafond acoustique a été placé de manière à atténuer les bruits aériens. Pour les bruits d’impacts ils ont réalisé plusieurs recherches afin de trouver un système permettant :

  • la désolidarisation du plancher par rapport au revêtement et ainsi la pose d’un carrelage ; 
  • l’atténuation maximale des bruits d’impacts dans une épaisseur minimale. La réorganisation des niveaux planchers n’était possible qu’à condition de garder les hauteurs de plafond réglementaires pour des logements.

Architecte Geiger de Bee architect : ‘Après avoir consulté différentes fiches techniques, nous avons pris contact avec la société Weber qui nous a présenté leur système acoustique. L’explication des caractéristiques techniques mais notamment les techniques de pose avec les points d’attention particuliers comme la pose des membranes périphériques complémentaires ….), nous a permis de valider notre choix pour le webersys impact.’ L’efficacité du système ne dépend cependant pas seulement des plaques (ou des nattes), mais aussi d’un placement dans les règles de l’art. L’isolement aux bruits de choc va diminuer définitivement, par exemple en cas de contact au niveau des plinthes. Le projet de Bee architect est exécuté avec beaucoup de soin et de professionnalisme par Champion Construct S.C.R.L. de Bois-de-Villers.

Consultez la fiche technique de webersys impact

Video : webersys impact