Soyez attentif à la sécurité sur chantier !

werknemers op stelling

Le secteur du bâtiment en Belgique est responsable pour plus d’un accident de travail mortel sur 4 (en 2013 : 22 d’accidents mortels dans le secteur du bâtiment NACE 41,42,43*). Dans 20% des cas, la chute en est la cause principale.

Sur le chantier

Un chantier reste une situation complexe car plusieurs entreprises sont souvent présentes en même temps, l’environnement de travail évolue aussi constamment. Les situations dangereuses comme le travail en hauteur, la présence de canalisations visibles ou souterraines et le trafic dangereux sur le chantier augmentent les risques. C’est pourquoi le nombre d’accidents dans le secteur du bâtiment reste plus élevé en comparaison à d’autres secteurs industriels. D’où l’intérêt de prendre en considération la sécurité et la santé depuis la phase du projet jusqu’à la phase d’exécution et ce, pendant toute la durée des travaux.

C’est pourquoi, la responsabilité de chaque acteur du bâtiment est engagée : celle du maître-d’oeuvre, du concepteur, des entrepreneurs ou encore des sous-traitants. Ils doivent réfléchir ensemble aux délais d’exécution, au choix des matériaux, du matériel et de l’organisation sur le chantier.

Dans la loi du bien-être, l’analyse du risque est la base pour la mise en place des mesures de prévention. Ceci doit systématiquement être appliqué pour tous les travaux effectués sur le chantier.

Un principe de base en prévention est le suivant : éliminer en première instance le risque. Quand cela n’est pas possible, il faut prévoir les équipements de protection collectifs nécessaires, l’étape suivante est de prévoir et porter les équipements de protection individuels. La rédaction de procédures peut ici aider à diminuer le risque. Les mesures collectives ont donc la priorité sur les équipements de protection individuels.

Comme précédemment mentionné, la chute représente 1/5 des accidents mortels dans le secteur du bâtiment : lors du travail sur les toits, sur les échafaudages, sur les élévateurs ou encore dans les d’escaliers, …

Etant donné que le travail sur les échafaudages est courant lors de l’application de nos mortiers de construction, nous souhaitons ce sujet développer un peu plus. Les échafaudages sont souvent utilisés lors du travail en hauteur. Ceci comprend les risques suivants :

  • la chute de personnes
  • la chute d’objets.

Et ce, la plupart du temps :

  • lorsque l’on monte ou descend de l’échafaudage
  • lorsque l’on tombe à travers une ouverture dans le plancher
  • lorsque l’on tombe suite à une protection incomplète des gardes-corps
  • lorsque l’on tombe d‘un échafaudage pas assez solide

Les accidents d’échafaudages peuvent être causés par divers facteurs mais la plupart du temps la cause est liée à un usage inadéquat.

Comme par exemple :

  • le port de chaussures inadéquates entraînant une glissade
  • l’élimination provisoire d’une rampe pour par exemple pouvoir déposer plus facilement du matériel sur l’échafaudage s’en suit le mauvais replacement de celle-ci ou encore l’oubli de la remettre
  • l’élimination de poutres de soutien par les utilisateurs rendant ensuite l’échafaudage insécurisé
  • la surcharge de l’échafaudage due à la présence de trop de personnes

Arrêté Royal travail temporaire en hauteur

Les risques menant à de graves accidents, le législateur a établi des règles dans l’Arrêté Royal du 31 août 2005 concernant la mise en place de mesures pour le travail temporaire en hauteur (Moniteur Belge du 15 septembre 2005).

Les points d’attention les plus importants repris dans le MB sont les suivants :

1. Conception et calcul

L’échafaudage doit être conçu d’une manière correcte. C’est pourquoi le MB exige que la stabilité de l’échafaudage soit contrôlée au moyen d’une note de calcul et que cette note de calcul soit aussi mise à la disposition de l’utilisateur et des instances de contrôle.

2. Information et documents

La bonne connaissance et l’information doivent être disponibles. C’est pourquoi le MB exige que des instructions d’utilisation claires soient rédigées et que ces instructions soient données aux entrepreneurs concernés. ! De même, l’installation d’équipements supplémentaires doit également être reprise dans la note de calcul ou les instructions d’utilisation car ceux-ci peuvent augmenter le risque de basculement des échafaudages.

Voici quelques exemples d’équipement :

  • console pour le montage des treuils
  • plateforme de réception pour la réception de charges
  • bâche de protection contre la pluie et le vent ou pour protéger l’environnement de la poussière

3. Formation

Les utilisateurs et installateurs d’échafaudages doivent avoir une bonne connaissance pour utiliser correctement les échafaudages. C’est pourquoi le MB exige que toutes les personnes qui utilisent, montent, démontent ou aménagent des échafaudages, suivent une formation adaptée à leur tâche.

Plus concrètement, cela signifie que pour les utilisateurs (nous n’allons pas détailler ici les compétences exigées pour les installateurs) :

  • L’employeur qui utilise des échafaudages doit nommer une personne responsable qui a les connaissances requises pour contrôler :
    • si toutes les mesures ont été contrôlées pour éviter les risques de chute de personnes ou d’objets
    • si les conditions climatiques ne comportent aucun risque concernant l’emploi sécurisé de l’échafaudage
    • si la charge admissible de l’échafaudage n’est pas dépassée
    • si l’échafaudage répond aux prescriptions relatives au montage, démontage, aménagement, utilisation, à la note de calcul faite par le fabricant et si l’accès à l’échafaudage peut être délivré
  • L’employeur qui utilise des échafaudages ainsi que les entrepreneurs associés doivent s’assurer que ces entrepreneurs reçoivent la formation nécessaire pour :
    • contrôler toutes les mesures afin d’éviter la chute de personnes ou d’objets
    • contrôler les instructions concernant les conditions climatiques et l’emploi sécurisé de l’échafaudage
    • respecter les conditions relatives à la charge maximale admissible de l’échafaudage

L’emploi d’échafaudages requiert, à côté de l’aspect légal, d’autres principes de base :

  • les parties doivent être ainsi démontées de façon à ce qu’elles ne bougent pas entre-elles
  • ils doivent être adaptés aux charges qu’ils doivent supporter
  • ils doivent être si nécessaire fixés
  • ils doivent être adaptés aux travaux concernés
  • prévoir une façon sécurisée pour circuler sur les échafaudages

Autres risques

A coté du travail en hauteur, le chantier comporte naturellement bien d’autres risques. Des petites mesures peuvent protéger les personnes. L’étape suivante est la circulation sur les chantiers avec les habits de travail adaptés, les chaussures de sécurité et le casque.

Le casque est très important pour éviter les accidents à la tête lorsque l’on est poussé contre les échafaudages, les machines et lors de la chute de petits objets. Le port de lunettes de sécurité, d’un masque anti-poussière et de protections auditives peuvent éviter beaucoup de dégâts. En disquant ou en forant dans la pierre, le carrelage, le béton, … le niveau de bruit dépasse atteint facilement les 90db(A), s’en suit la poussière de quartz ou encore des éclats. Malheureusement, la poussière et les dégâts dus au bruit restent un problème récurrent provoquant des lésions auditives irréparables.

* La Nomenclature européenne des activités économiques (NACE) constitue le cadre de référence pour la production et la diffusion des statistiques relatives aux activités économiques en Europe